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TRIBUNE
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Pourquoi une telle baisse dans le niveau des jeunes Français et un plus grand écart entre les filles et les garçons, comme le montre la récente enquête Timss ? Démystifier et désacraliser la matière en revisitant la manière de l’enseigner reste le meilleur moyen de faire des maths un ascenseur social, selon la scientifique numéricienne.
par Aurélie Jean, scientifique numéricienne et entrepreneuse spécialisée dans les algorithmes
Dans notre pays, s’il y a bien une discipline qui souffre de préjugés dans un récit collectif somme toute sévère, et qui résiste au temps, c’est bien les mathématiques. La récente enquête Timss ne rassure pas sur le niveau des jeunes élèves français qui reculerait ces dernières années. Source de difficultés chez certains, les mathématiques sont chez quelques-uns d’entre nous source de douleur, en voyant leur cœur s’accélérer et leur langue fourcher au moment d’évoquer cette discipline du temps de leur enfance. Et pourtant, au risque de contrarier ceux qui persistent à dessiner un portrait sombre des mathématiques, cette discipline est l’un des meilleurs ascenseurs sociaux et, en particulier, un outil d’émancipation social et économique chez les filles et les femmes, sur lequel la France doit miser.
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Pourquoi un tel recul dans le niveau des jeunes Français ? Une chose est certaine : les Français ne sont pas plus inaptes à apprendre les mathématiques que leurs camarades européens. Les causes d’une telle rétrogression sont ailleurs. On pourrait évoquer le manque de pédagogie en France dans l’enseignement des mathématiques et pour lequel l’inspecteur général de mathématiques, Charles Torossian, a commencé à travailler en envisageant l’enseignement des mathématiques autour de problèmes concrets et pratiques à résoudre. En effet, les mathématiques sont une matière logique qui peut aussi être explorée sous forme de jeux et ce dès la maternelle. L’appétence pour cette discipline ne po
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